Officier curieux et savant

Présentation du matériel pédagogique
proposé pour la préparation au cursus / concours
EDG Ecole de Guerre

Tout d’abord, le matériel ici présenté est loin d’être exhaustif mais il peut aider ceux qui, en leurs “vertes années”, désirent avoir dèja un sentiment de ce qui va les attendre! Quant à ceux qui y sont, un peu de “plus” n’est jamais superfaitatoire.

Du fait de la nature des sources exploitées, certains documents ne peuvent étre présentées en diffusion libre mais seront envoyés en m’en faisant la demande par courriel : dr.heiser@gmail.com.

Cette affaire de concours étant déja assez compliquée comme cela, je ne tiens pas à ajouter de la confusion. Par conséquent, je laisse au préparateur officiel ainsi qu’à Marechalunjour l’enseignement de la méthode de dissertation qui est au coeur de la pratique du breveté.

Enfin, le mouvement naturel ne s’acquérant que par la pratique, je vous suggère les quelques réflexions et exercices suivants qui, croyez en mon expérience de pédagogue, ont fait leurs preuves en créant la différence:

  •  Hic et nunc: être dans le présent. C’est fondamental car je ne suis pas le seul à constater une dérive inquiétante: en l’occurence, le fait de ne pas répondre à la question mais de s’y projeter avec pour résultat une reformulation présentant un hors-sujet partiel ou total, ce qui dans les deux cas fait “fuser” votre cartouche. Biais, transfert, tout est envisageable.
    En revanche, il existe une solution: lire le sujet, fermer les yeux et pratiquer une respiration lente et contrôlée quelques minutes, le temps d’évacuer l’excitation et l’inquiétude dues à la mise en station et à la découverte du sujet. Si les grands samourais pratiquaient le Zen, ce n’était pas tant pour la spiritualité mais pour déconnecter toutes les sécurités et freins aptes à ralentir ou modifier l’action aussi bien dans sa forme que dans son fond.
    Ensuite, relire le sujet et le recopier de mémoire  sur une note séparée, vérifier que le second écrit est identique au premier et, tout au long du déroulé de l’exercice, ne pas le quitter  des yeux.
  • Le sentiment de la plume: les correcteurs sont en premier des humains, c’est à dire qu’à la niéme copie, l’irritation les gagnent tant est qu’ils peinent à lire, si ce n’est à déchiffer. Il se peut alors que l’indulgence naturelle s’érode. Cela est dommage car évitable.Il faut essayer diverses plumes, de souplesse et tailles diférentes, jusqu’à ce que le jet d’écriture soit parfait. Et, bien entendu, il faut se garder du stylo à bille effaçable.et soigner au cordon la présentation.
  • L’orthographe:  “couvrez ce sein que je ne saurais voir” (Tartuffe, Acte III, scène 2, Molière), pense le correcteur saisi d’effroi. Une thérapie magique consiste en une dictée plusieurs fois par semaine. Je recommande, dans la collection Larousse, les petits fascicules du type “auriez-vous été bon en orthographe en 1870” ou les certificats d’études des annéees 1923… Vous pouvez aussi prendre de bonnes pages au format numérique et les faire lire par un logiciel de synthèse vocal.
  • Le style: il va enthousiasmer votre lecteur et le rassurer devant votre aptitude future à éclairer vos chefs, le laisser perplexe ou même le décourager de tenter de vous comprendre, rendant ainsi absconse un pensée qui peut être par ailleurs lumineuse. Je propose de s’astreindre à l’exercice suivant, toutes les semaines, dans un beau cahier et muni de sa meilleure plume: écrire son journal à la façon de …. aprés avoir lu un auteur, chaque fois différent étudié dans un ouvrage du type “collection : les grands textes du” XVIIIe, XIXe” …; une semaine Zola, une semaine Lamartine, une semaine Camus etc. Et, surtout, il faut s’efforcer de travailler les synonymes et les connexions.
  • La fulgurance de l’idée: là, c’est le drill. Avec les amis, la famille, il faut s’obliger à répondre en quelques phrases selon le plan qui s’impose. Faut-il changer le lave-linge? Certes…, néanmoins… et surtout… Peut-on aller à la plage? oui…, mais….  Et puis, ne pas hésiter à lancer des questions de société pour se rôder afin a) de ne pas développer de contradiction entre les idées, b) de montrer une logique imparable dans la séquentialité des parties, c) de produire pour chaque idée la triplette: idée, concept, exemple et, pour couronner le tout, d) de prendre de la hauteur. Enfin, ne pas oublier l’exposé de la situation conduisant à la problématique (formulation du problème) ainsi que la définition des termes essentiels. Bien entendu, exposer l’im et le plan dans les conditions d’une discussion de table n’est guère envisageable mais ils doivent être sous-entendus dans le développement!